EXPOSITION
DU 18 AU 29 JUILLET 2022
CENTRE CULTUREL
DE LA PRESQU'ILE DE
SAINT-JACUT DE LA MER
5 Rue de l'Abbaye
22750 Saint-Jacut de la Mer
06 33 86 14 18
tous les jours de 14h30 à 19h
Nuancer son travail en respectant son désir : révéler une partie pour exprimer le tout.
Telle est la démarche de VICARIO. Sa peinture en appelle à quelque chose qui se dérobe
dans le visible.
Parfois, la figuration devient synthétique, concept presque abstrait.
L'image traditionnelle est sans cesse interrompue par la déchirure, le graphisme du carton
ondulé, la trame, le quadrillage, le blanc, le non-fini.
Associant formes humaines et objets symboles, l'artiste souhaite raconter,
au travers de cette relation, notre histoire.
Ce mode d'expression très personnel sur la symbolique de l'identité, des êtres, des choses,
éléments du quotidien, sur l'insaisissable tout du temps et de l'espace, nous renvoie,
conquis, intrigués ou angoissés, à nos propres perceptions.
LES BRÛLIS
VICARIO revisite les oeuvres des grands noms de l'antiquité, les artistes modernes, contemporains et les transcrit à sa façon, avec sa sensibilité, son regard ... D'autres êtres, anonymes, pris dans leur quotidien, sans tabou, sans pudeur, sont là aussi, fixés sur la toile par la dernière technique utilisée par VICARIO : les brûlis. Comme Hercule, Diane, la Statue de la Liberté ... ils sont brûlés, calcinés, dessinés par le feu, réhaussés par des éléments colorés, subtilement déterminés. VICARIO joue avec le feu pour composer une nouvelle mythologie, libérer ses rêves, ses fantasmes, ses libertés ... et les nôtres.
La peinture de VICARIO vue par Claire PRENDKI, écrivain
Sortie du carton, léchant le carton, elle est là, visionnaire,
la peinture qui casse l'homme et tronçonne son apparente fragilité.
Corps musculeux pleins d'une vitalité de dieux antiques ou chairs noueuses
porteuses d'une anxiété craintive, tous ces fragments d'humain sont là,
surgissant du support qui les déchire et se joue de la matière qui décapite
l'harmonie.
L'homme en lambeaux disparaît partiellement et joue à cache-cache
avec son propre environnement.
Perdu dans l'univers comme il est perdu sur le kraft,
dominé par un environnement qui le submerge et l'emprisonne, homme révolté dans
le carcan moderne du monde, il est là, homme enchaîné, témoignant pourtant de sa
vigueur d’homme libre, faisant exploser les chaînes, éclatant le support qui voudrait
l'asservir.
Mais sa liberté domine l'homme libre, ses gestes précis et le contour
rigoureux du dessin en témoignent. La force et la rigueur du trait, la maîtrise
de l'image du corps abandonné et couché sur le plan, pourtant droit et dressé
dans sa vie d'homme, attentif aux jeux du corps déifié et sportif, ou à l'écoute
de l'harmonie du corps et de sa musique, toutes ces choses intriquées s'échappent
de l'austère plan pour libérer l'énergie qui recomposera, en un travail méthodique,
l'harmonie perdue.
De tous ces fragments, mains tendues vers le ciel ocre indifférent,
baguette de chef d'orchestre d'une musique intérieure, il restera le trajet
difficile vers la totalité réconciliée, la transcendance globale de l'humain,
son merveilleux.
Responsable de la publication : Michel VICARIO (SIRET 534 027 305 00018 APE 9003A)